– suite à un article paru dans le Luxemburger Wort, le 12 février 2016 –
« Un mal-être qui va de la personne qui se sent toujours un peu angoissée, déprimée, jusqu’à des dépressions sévères, des hospitalisations pour des tentatives de suicide, des burn-out, des troubles anxieux généralisés majeurs, une incapacité à s’insérer dans le milieu professionnel. » Jeanne Siaud-Fachin
Une pensée rapide et foisonnante, une sensibilité à fleur de peau, le sentiment d’être en perpétuel décalage au regard du fonctionnement de la société, des autres, le besoin de profondeur et d’authenticité, une grande créativité et curiosité…
Les HPI ont tout le mal du monde à trouver leur place et les souffrances qu’ils vivent peuvent rester inexpliquées, voire qualifiées de maladies mentales, si l’ouverture à la surdouance ne se fait pas.
Leur accompagnement demande donc au thérapeute une attention particulière.
« Je me sens inadapté depuis toujours : les injustices me révoltent aux larmes, j’ai trop de conscience, un rien me bouleverse. On me dit que je suis instable, mais en fait, j’ai juste besoin d’apprendre de nouvelles choses, de comprendre, d’approfondir… et je pleure dès que j’ai le sentiment de perdre la connexion avec ceux que j’aime… et ça, ça arrive tous les jours ! J’ai toujours l’impression que les autres sont surpris de mes réactions.
Mon hypersensibilité dérange mon entourage qui ne sait jamais comment réagir. On me trouve trop excessif et on me dit d’arrêter mon cinéma… C’est plutôt violent à entendre, personne ne me comprend.
Je me sens comme un extra-terrestre propulsé dans un monde bizarre, qui me heurte souvent », me raconte Benoît, en séance.
Aider les zèbres à reconnaître leur singularité et à en mesurer toutes les qualités et les potentiels, c’est leur permettre de porter sur eux-mêmes un regard bienveillant et apaisé.
Une fois cette singularité valorisée et assumée, c’est comme une autorisation à pouvoir exister enfin avec sa propre couleur…
http://www.wort.lu/…/en-decalage-surdoues-mais-vulnerables-…