L’autisme, une intelligence atypique

Passionnant !

Invités de « Grand bien vous fasse » et auteurs de l’ouvrage « Éloge des intelligences atypiques : pas comme les autres, plus que les autres »,  David Gourion, psychiatre, et Séverine Leduc, psychologue, spécialisée dans la prise en charge des troubles du spectre autistique, tordent le cou à un certain nombre d’idées reçues sur l’autisme.

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« Les termes péjoratifs sur le trouble du spectre autistique pullulent…

Ali Rebeihi vous propose de découvrir l’intelligence atypique des autistes, particulièrement dans ses formes les moins sévères…

Saviez-vous par exemple que le célèbre naturaliste anglais Charles Darwin, souffrait sans doute d’une forme d’autisme, qui lui permit ces découvertes sur l’évolution de l’espèce humaine et qui changèrent le monde ?

Bien évidemment l’autisme est un handicap, mais nous verrons que leur manière de penser, de voir, de ressentir, le monde est hors-norme…

Dans le même temps, leur hyper-sensorialité, leur hypersensibilité, leur attention au micro-détail, le fait d’être des caméléons sociaux est une source de fatigue et de stress intense…

Il semblerait que ce soit le prix à payer pour leur intelligence atypique…

Comment vivre cette force et cette fragilité ? Comment les aider à exprimer au mieux leur talent pour qu’ils ne souffrent plus à l’école, en famille, au travail, avec leurs amis, dans leurs couples ? Y a-t-il une forte proportion d’autiste chez les surdoués, chez ceux qui sont dotés d’un haut potentiel intellectuel ? »


« Éloge des intelligences atypiques »,  paru aux éditions Odile Jacob.

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Et pour aller plus loin, sur le même thème et avec les mêmes auteurs, vous pouvez écouter également l’émission « La Tête au carré ».

« De nombreuses personnes autistes souffrent à l’école, en entreprise, dans leur famille, de l’incompréhension de leur fonctionnement.

Les personnes autistes ont en effet une façon de penser et d’envisager le monde qui les entoure différente. Dans « Éloge des intelligences atypiques », David Gourion et Séverine Leduc décryptent les spécificités du cerveau autistique, en analysant ses forces et ses fragilités.

Dans notre monde social, avoir un trouble de la relation aux autres est un handicap, mais en quelque sorte c’est injuste.

Comment les aider à s’épanouir, à développer leur intelligence sociale pour qu’elles puissent exprimer toutes leurs potentialités, être reconnues, et ainsi améliorer leur estime de soi ?

À partir d’exemples et de conseils issus de leur pratique, David Gourion et Séverine Leduc nous conduisent à la découverte des intelligences multiples et atypiques. »

Narcissique ?

NarcissiqueAvec son nouvel ouvrage, « Sauvez votre peau ! Devenez narcissique »Fabrice Midal tord le cou à une idée reçue et ose dire : « Soyez narcissique, ça fait du bien ! »

Lors de mes séances en gestalt-thérapie, je m’entends souvent dire aux personnes que j’accompagne qu’être égoïste n’est pas nécessairement un vilain défaut, une tare dont il faudrait se défaire pour gagner enfin sa place au paradis… La bienséance et notre culture judéo-chrétienne nous susurrent doucement à l’oreille qu’il est de bon ton de se sacrifier pour les autres, et qu’importe qu’on y laisse toutes ses plumes !

Être égoïste, c’est aussi et souvent une étape nécessaire pour retrouver l’équilibre et faire grandir l’estime de soi, c’est décider de se faire une place, décider de se donner à soi-même de l’importance, l’importance juste, celle que l’on donne de préférence et de façon plus naturelle aux autres.

Être narcissique, selon Fabrice Midal, c’est respecter la personne que je suis, sa singularité. Si je prends conscience de la manière dont je me traite, dont je me maltraite souvent, je ne pourrai plus accepter d’être maltraité par les autres, je vais y voir clair sur les situations qui me malmènent et savoir dire non quand ça ne me convient pas. Ce changement de perspective amène à vivre des relations plus saines, et donc plus apaisées. Je peux être ouvert aux autres sans les instrumentaliser et sans me contorsionner pour être quelqu’un que je ne suis pas, puisque je m’autorise à exprimer simplement ce que je suis.

Il ne s’agit pas de devenir le centre du monde et de regarder son beau nombril avec vanité et complaisance… Non, juste faire preuve de patience, se reconnaître, respecter ses besoins et limites, parfois se rencontrer pour la première fois, dans sa vérité pleine et entière. J’encourage mes patients à développer ce regard de compréhension bienveillante vis-à-vis d’eux-mêmes, car cet égoïsme-là est un égoïsme sain.

Si je me respecte et prends en compte mes limites, je vais devenir de plus en plus conscient de mes agissements et de ce qui les motive, je vais devenir de plus en plus responsable aussi de ce que j’offre au monde et aux autres.

En apprenant à m’écouter, j’apprends à écouter vraiment l’autre. Une écoute moins intéressée, pourrait-on dire :  pas à partir de mes manques et de mon besoin de reconnaissance ou de mes blessures et de mon besoin de réparation, ou encore du vide que je ressens et que j’aimerais que tu combles !

Si je te donne, à toi, pour éprouver le sentiment de ma propre existence, je t’investis d’une mission bien périlleuse : celle de définir mes contours et de me faire exister. Ce faisant, je t’investis du pouvoir de me donner vie… Cette lourde charge va générer tôt ou tard des violences au sein de la relation et mettre l’autre en situation de toute-puissance, engageant ainsi sa responsabilité de façon inadaptée.

Les Danaïdes
« Les Danaïdes », John William Waterhouse – 1903

Cette recherche de soi tournée vers l’extérieur ne trouve jamais de repos : la reconnaissance que l’on reçoit, issue de cette dynamique trouble – pour peu qu’elle arrive – tombera dans le vide, le vide que l’on a de soi-même.

Si je ne m’aime pas, si je passe mon temps à me dénigrer, à me juger, à me condamner, comment pourrais-je savoir ce qui est bon pour moi, où et quand s’arrêtent mes frontières ? Où et quand j’ai le droit de dire non ? Ce dénigrement permanent de soi fait le nid des maltraitances et manipulations.

La référence aux Danaïdes, figure de la mythologie grecque, condamnées à remplir sans fin un tonneau troué, prend ici tout son sens… Pour me sentir vivant, légitime et aimable, il me faudra acquérir toujours plus : de biens matériels, de compliments, de preuves d’amour, il me faudra me placer toujours plus haut sur l’échelle sociale, obtenir plus de pouvoir, de connaissance… une quête sans fin qui ne sera jamais rassasiée, tant que je ne me serai pas rencontré avec bienveillance, et c’est là tout le message de Fabrice Midal.

A écouter, sur France Inter : « Grand bien vous fasse »,  Et si le narcissisme avait aussi de bons côtés ?

Repérer un pervers narcissique

« Grand bien vous fasse », Ali Rebeihi – France Inter
« Comment repérer et se libérer d’un pervers narcissique »

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René Magritte

Une des armes les plus redoutables des personnalités perverses ou manipulatrices est la « double contrainte » ou « injonction paradoxale ».

L’injonction peut être créée par une contradiction entre une affirmation verbale et un comportement non verbal qui vient le contredire : donner une information ou formuler une demande et son contraire… ce qui met la victime dans une position impossible, surtout quand il y a des liens affectifs.

Par exemple, un compagnon manipulateur pourrait dire « Je suis fier d’être avec toi, tu es magnifique. » Et à un autre moment : « Essaie d’être belle », ce qui sous-entend que sa compagne ne l’est naturellement pas.

Dans la tête de la victime, il y a comme une sidération, une incompréhension et combler ce fossé pour construire une cohérence installe l’emprise et peut rendre fou quand ces informations contradictoires sont répétées au fil des jours.
La victime n’est jamais au bon endroit, n’a jamais la bonne attitude, quoi qu’elle fasse.
C’est l’amour qui passe dans le discours, alors que les actes témoignent du contraire…

Emission à écouter pour trouver quelques appuis et éclaircissements au sujet de cette pathologie et sortir des relations toxiques.

A lire également :

« Le harcèlement moral » Marie-France Hirigoyen, « Les pervers narcissiques », Jean-Charles Bouchoux et Anne Clotilde Ziégler, « Pervers narcissiques, bas les masques ! »

 

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