Transmission des traumas

La transmission intergénérationnelle du trauma

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Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et auteur de nombreux ouvrages, a notamment fait connaître le concept de *résilience.

Pour en savoir plus sur l’homme et son parcours, c’est ici !

S’engager sur un chemin de thérapie, c’est rencontrer notre histoire personnelle, cette histoire qui nous construit, et qui pourtant, parfois, ne nous appartient pas intégralement. C’est un travail d’éclaircissement et de sens, de mise en conscience, grâce auquel nous apprenons à questionner notre récit de vie, à l’apprivoiser. Nous prenons enfin le temps d’entendre ce qu’il a à nous dire sur nous-mêmes, mais aussi sur les générations précédentes, sur toute la lignée familiale.

Les traumas inscrits dans le corps et leurs schémas émotionnels, le manque, l’absence, les douleurs non exprimées, la terreur, les loyautés, les fantômes, les secrets, l’inavouable… tant de choses qui circulent en nous et vont venir colorer notre manière d’être au monde.

Ce n’est qu’au prix de cette mise en lumière délicate et attentive, rencontre courageuse avec nos abîmes et celles de nos aïeux, que nous pouvons retrouver une liberté véritable.

En pansant nos blessures, en pensant notre histoire, nous évitons également, et surtout, de transmettre à nos enfants des événements traumatiques non réglés qui alourdiraient leurs valises avant même qu’ils aient eu le temps de vivre leurs propres expériences…


Cette passionnante communication de Boris Cyrulnik est à écouter et/ou réécouter avec attention pour prendre la mesure de tous les conditionnements dont nous sommes porteurs et qui agissent en nous.

Vidéo à visionner ici : La transmission intergénérationnelle des traumas.

A lire également les ouvrages d’Anne Ancelin Schützenberger, « Aïe, mes aïeux ! », « La psychogénéalogie. Guérir les blessures familiales et se retrouver soi », « Ces enfants malades de leurs parents ».


*Résilience« Capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative. »

« Comme dans tout développement, on pourra parler de résilience que longtemps après, lorsque l’adulte enfin réparé avouera le fracas de son enfance. La résilience constitue donc un processus naturel qui se tricote avec ses milieux écologiques, affectifs et verbaux. Chacun d’eux sont tributaires les uns des autres. »

« La résilience : un tricot qui noue une laine développementale avec une laine affective et sociale. »

« La métaphore du tricot de la résilience permet de donner une image du processus de la reconstruction de soi. Mais il faut être clair : il n’y a pas de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte de la métamorphose. Une blessure précoce ou un grave choc émotionnel laissent une trace cérébrale et affective qui demeure enfouie sous la reprise du développement. Le tricot sera porteur d’une lacune ou d’un maillage particulier qui dévie la suite du maillot. Il peut redevenir beau et chaud, mais il sera différent. Le trouble est réparable, parfois même avantageusement, mais il n’est pas réversible. »

Citations extraites des ouvrages « Un merveilleux malheur » et « Les vilains petits canards ».