« … pour que le thérapeute puisse conforter ou modifier ses conceptions quant à l’exister humain du patient, il aura lui-même, en tant que thérapeute, à exister avec ses patients d’une manière cohérente avec lesdites conceptions, faute de quoi il se définira simplement comme engagé à faire travailler l’autre et non comme engagé avec l’autre, alors que précisément la notion même d’engagement avec l’autre est sans doute centrale pour toute approche existentielle.
Exister implique en effet toujours de l’autre, mais surtout de l’autre coexistant, chacun contribuant à l’exister de l’autre… »
Introduction de Jacques Blaize, gestalt-thérapeute didacticien, agrégé de philosophie, dans l’ouvrage de Yaqui Andrés Martinez « Philosophie existentielle pour psychothérapeutes et autres curieux », publié aux éditions de l’exprimerie.
Yaqui Andrés Martinez est psychologue et titulaire d’un doctorat en psychothérapie, fondateur et directeur du Circulo de Estudios en Psicoterapia Existencial, au Mexique.
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Notre rencontre est chaque fois singulière et unique à ce que nous sommes, faite de toi, faite de moi, faite des représentations que nous avons de nous-mêmes autant que de celles que nous avons de l’autre, chargée des multiples expériences de vie que nous avons traversées et qui nous font construire le monde de manière particulière, chacun porteur de son univers.
Ton exister particulier fait mon exister particulier, parce que c’est toi, parce que c’est moi…
Avec un autre, il prendrait alors, à n’en pas douter, une tonalité différente, symphonie des chemins qui cheminent, cheminant ensemble, parfois.
Goûtons et savourons l’étonnement de l’apparaître de cette rencontre-là, à ce moment-là… Un instant.
Voyage gestaltiste au coeur de l’ici et maintenant… et du vivant.